Arte rupestre: entre micro e macro escalas de análise
Resumo
L’art rupestre est une vitrine de la Préhistoire: l’homme préhistorique y apparaît dans ses meilleurs atours ; artiste et mage à la fois ; bien éloigné de la brute bestiale imaginée lors des premières découvertes préhistoriques au cours du XIXe siècle. Cette image positive, fortement médiatisée, des hommes et des cultures préhistoriques est soutenue par des sites rupestres de très grandes qualités esthétiques et thématiques, partout dans le monde y compris dans diverses régions au Brésil, dont le Nordeste (Etchevarne 2007, Pessis 2003). L’art rupestre préhistorique rendu accessible au plus grand public, par l’ouverture à la visite directe de sites, relayée par les moyens audio-visuels performants de reproduction et de communication (fi lms, TV) donne à chacun l’illusion de comprendre ce qu’il veut dire. Les préhistoriens, au fi l des découvertes et recherches, se sont eux-mêmes emparés de l’art rupestre pour en donner des interprétations, le plus souvent prétendument scientifi ques. Cette infl ation de digressions interprétatives des arts rupestres commence à s’estomper, confrontée au renouvellement des recherches: de nouvelles techniques d’analyses et de traitements des données, de multiples micro-analyses physico-chimiques de datations directes. Par ailleurs, se mettent en place des macro-analyses intégrant les origines cérébrales et psychiques des images et parallèlement leurs origines sociales.