D’un toit à l’autre, la lune : la ville dans le haïku de femmes
DOI :
https://doi.org/10.22478/ufpb.1807-8214.2020v30n1.56963Mots-clés :
Poésie japonaise, Haïku, Haïku de femmes, Haïku urbainRésumé
Après avoir présenté les caractéristiques les plus importantes du haïku, poème de trois lignes d’origine japonaise, l’article se focalise sur les haïkus de femmes. Au sein de la poésie traditionnelle japonaise les haïkus de femmes font leur apparition plus tard que ceux écrits par des hommes. Toutefois, les femmes poètes contribuent à adapter les règles classiques du haïku à l’expression spontanée des émotions. Ainsi il est possible de penser que les femmes aient modernisé le haïku. Dans le cas du haïku urbain plus concrètement, la présence des femmes est essentielle. En partant de l’hypothèse qu’il y ait une tension entre le paysage urbain et le poète, les femmes humanisent les mégapoles modernes : elles introduisent dans leurs poèmes oiseaux, fleurs, chats, enfants, amoureux, mendiants, clochards, ce qui fonctionne comme un contrepoint au paysage froid de béton et de verre. Pour terminer, un nombre important de haïkus urbains, écrits par des femmes, est offert dans l’espoir de susciter une lecture agréable et inspirante.